mardi 15 avril 2008

Ministère de l'Intérieur: le logiciel "Ardoise" menace nos libertés


Après Base Elève (pétition nationale à signer ici ), ARDOISE.

Le ministère de l'Intérieur souhaite mettre en place un logiciel qui va permettre de rentrer des renseignements personnels sur toute personne en contact avec la police ou la gendarmerie.
Que cette personne soit victime, témoin ou auteur.
C'est à dire qu'à chaque fois que vous entrez en contact avec la police ou la gendarmerie vous aurez droit à ce "fichage".
Et quel fichage!
Ainsi, avec ce logiciel baptisé "Ardoise", le policier ou le gendarme pourra mentionner dans la rubrique "état de la personne" des informations de ce style:
homosexuel, transexuel, handicapé, sans domicile fixe, permanent syndical...
Des renseignements très personnels que les forces de l'ordre pourront consulter sur l'ensemble du territoire national, à chaque fois qu'un citoyen aura à faire à elles.
Le Collectif contre l'Homophobie a saisi, hier, la Haute autorité de lutte contre les discriminations Halde) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés Cnil) pour dénoncer ce logiciel.
Un logiciel qui, on le voit, pourra porter atteinte aux droits fondamentaux que nous possédons encore:
notre liberté d'être, notre liberté d'agir, notre liberté de penser.
Notre liberté tout simplement.

(source: tetu.com, AFP, France Info)

2 commentaires:

Thy Wanek a dit…

Une "Ardoise" qui ne s'éffacera pas ...
Le plus étrange, selon moi, c'est qu'au vu de tous les moyens qui existent déjà pour quadriller nos vies, avancer celui-là, tel quel, ça signale vraiment l'état des esprits du moment. Genre "On le fait déjà si on veut, et en plus, maintenant, on va le faire au grand jour. Vous vous doutiez déjà qu'on en sait un bout sur vous. Vous ne pourrez plus l'ignorez." : C'est ça, plus que tout, que je trouve glaçant.

T.

pigiconi a dit…

L'état d'esprit du moment: la vie privée est, à la fois un danger, mais aussi un étalage qui aliment la chronique. Décidément, il risque de ne plus y avoir d'endroit pour s'évader. Mais en même temps la force de la subversion n'en sera que plus belle car plus créatrice. En disant cela, je pense à ces compagnies de théâtre qui, sous la dictature salaziste, devaient nécessairement travailler avec la censure organisée par le ministère de l'intérieur. Quand les agents-censeurs assistaient aux répétitions, tous les "acteurs", aussi bien comédiens que techniciens, devaient inventer une langue, des signes et autres codes qui détournaient la censure. Je dis ça comme si c'était la solution (se sauver par l'art ou par autre chose), mais ça ne me rassure pas pour autant... c'est glaçant