mercredi 13 août 2008

De la rumination.

« Il est vrai que, pour pratiquer de la sorte la lecture comme un art, une chose est nécessaire que de nos jours on a parfaitement oubliée – c’est pourquoi il faudra du temps avant que mes écrits soient « lisibles » -, une chose pour laquelle il faut être presque bovin et, en tout cas, rien moins qu’ « homme moderne » : la rumination ».

Nietzsche, 1887, Généalogie de la morale.

La pensée, dans sa confrontation avec elle-même comme ce qui l’alimente, est dans cette activité de rumination.

Rumination humble, qui ne pose aucune souveraineté, autorité/auctoritas.

Rumination longue, précautionneuse, méthodique.

L’homme moderne est celui qui prend le soin et tout le temps de ruminer.

En homme libre et non servile perroquet de ses/ces préjugés.

En homme accompli, qui, s’il ne se suffit pas à lui-même (l’arrogance d’une petitesse et étroitesse d’esprit……… je viserai quelqu’un à Rollex ?), se sait aussi vulnérable qu’autonome.

En homme accompli par ce qui le rend sensible (mais pas de sensiblerie).

Soyons bovins, nous n’en respirerons que mieux………..

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