La Griffe - la tournée

C’est l’histoire de Noël Biledew, enfant unique, pas vraiment désiré ni par sa mère (qui ne doit même pas savoir qui en est le géniteur), ni par son père (qui le découvre, alors qu’il rentre d’un camp de prisonniers, d’on ne sait trop quelle guerre). La Griffe retrace la vie, la mort de ce type, Noël, qui s’est brûlé les ailes dès l’école (en échangeant des coups d’œil à Joan Preston contre trente mugs), au collège (renvoyé pour avoir pris des photos des filles sous les douches), dans un environnement assez lugubre (friches industrielles délaissées après la guerre), en jouant au maquereau (avec Nora, qu’il aura rencontrée aux Jeunesses Communistes), en corrompant un homme politique fort en vue (puisqu’il deviendra Premier Ministre, malgré un mariage qui fait tache dans son irrésistible ascension au pouvoir). « La Griffe », c’est le surnom qu’il s’est donné, lui, le binoclard. « Je l’avais inscrit sur mon dos avec des clous. Des clous sur un blouson en cuir. Comme un rocker. Mais je ne suis pas un rocker. A proprement parler. Juste un branleur qui aurait pu être rocker s’il l’avait pu. Mais en réalité, personne. »