vendredi 13 juillet 2007

Microfiction5: à J.

Terre d’abord hostile

Puis,

Devenue fertile

Abondante

Terre de semis

Aujourd’hui, abandonnée

Terre et eaux dormantes

Entendez comme de mes entrailles

Expire

Dans un soupir

Ce cri de l’homme

Qu’aucun souffle ne saurait

Ne pourrait ni ne voudrait

Dire

Il y fut pourtant

Et certainement, au plus intime de l’être,

En reste-t-il encore quelque chose

Mais au rythme que fut sa marche

Que ne l’a-t-il retenu !

Sauvage

Terre nourricière

Réceptacle de nos foulées

Parfois hésitantes,

Terre d’amertume,

Que de combats n’avons-nous livré

L’homme avancé

Il s’est penché

Se donner à la Terre,

Il s’est senti livré à l’extase

Le bruissement des feuilles au gré du vent

Le ruissellement de la source souterraine

Cette sève montée en sa chair

Cette étendue, à ses pieds, déroulée

Terre d’abord hostile

Puis

Devenue fertile

Abondante

Terre de semis

Que monte enfin

Ce chant de l’homme

Mille fois répété

Communiant

Et apaisé

Et qu’en tous ces espaces,

Ses silences en soient le plus fidèle écho…

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