Lente pérégrination autour d’un soleil,
Puis, furtive apparition d’éphémère ailé
Aux lointaines souvenances de mer apaisée
Sur le récif de nos vies. – Ce que fut l’éveil !
Il y eût la marche fragile et, creusées,
Comme nos mains se donnaient, les hésitantes,
Les ignorantes, suppliantes et pénitentes,
nous nous prîmes sereinement dans l’envolée.
Puis encore, dans l’aube advenue, cet accueil
Consenti, repoussé,mais suscité enfin,
Comme expiré. Nous chantâmes le refrain
Des amants franchement enlacés… Notre écueil !
Les corps se délièrent. Les regards, de peur,
Guettèrent l’ombre retentissante de l’heure.
Va ! le long de la nuit courir les rud’chemins
Que la tempête de ton mâle cœur animé
Du signe qui en a vite annoncé la fin
Sans que ne soient amour et rancœur tôt défaits,
Et poursuivre ces frêles corps qu’avivés
De désir, sans précaution et vile illusion
Dont la trist’candeur te morfond ; - Et fredonner
Le réconfort du tremblement de l’unisson !
Et achève la langoureuse mesure
Qui, hier encore, douce, entraînait
Le lien de vos corps assoupis. Et renais
Pour que des cendres de tes larmes perdure,
La joie le chagrin confondus, d’avoir été
L’apesanteur profonde de saisir l’aimer.
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