vendredi 13 juillet 2007

Microfiction7: air marin

Lente pérégrination autour d’un soleil,

Puis, furtive apparition d’éphémère ailé

Aux lointaines souvenances de mer apaisée

Sur le récif de nos vies. – Ce que fut l’éveil !

Il y eût la marche fragile et, creusées,

Comme nos mains se donnaient, les hésitantes,

Les ignorantes, suppliantes et pénitentes,

nous nous prîmes sereinement dans l’envolée.

Puis encore, dans l’aube advenue, cet accueil

Consenti, repoussé,mais suscité enfin,

Comme expiré. Nous chantâmes le refrain

Des amants franchement enlacés… Notre écueil !

Les corps se délièrent. Les regards, de peur,

Guettèrent l’ombre retentissante de l’heure.

Va ! le long de la nuit courir les rud’chemins

Que la tempête de ton mâle cœur animé

Du signe qui en a vite annoncé la fin

Sans que ne soient amour et rancœur tôt défaits,

Et poursuivre ces frêles corps qu’avivés

De désir, sans précaution et vile illusion

Dont la trist’candeur te morfond ; - Et fredonner

Le réconfort du tremblement de l’unisson !

Et achève la langoureuse mesure

Qui, hier encore, douce, entraînait

Le lien de vos corps assoupis. Et renais

Pour que des cendres de tes larmes perdure,

La joie le chagrin confondus, d’avoir été

L’apesanteur profonde de saisir l’aimer.

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