dimanche 12 août 2007

"Savez-vous qui j'ai devant moi sur une table depuis trois semaines ? Un perroquet empaillé... Sa vue commence même à m'embêter"

J’aime surprendre au fil des mots, quoi qu’ils ne s’en cachent souvent pas, les « leçons » de littérature que certains écrivains, maniant avec brio le verbe et l’humour, et ne s’attachant surtout pas au style universitaire, nous donnent sur leurs pairs et modèles. Le perroquet de Flaubert se lit ainsi. Un moment de détente et d’érudition.

"Ma lecture peut être dépourvue d'intérêt en ce qui concerne l'histoire de la critique littétraire; mais elle n'est pas dépourvue d'intérêt en terme de plaisir. Je ne peux prouver que les lecteurs profanes apprécient plus les livres que les lecteurs professionnels, mais je peux vous dire un avantage que nous avons sur eux: nous pouvons oublier.[...]Le lecteur commun mais passionné a le droit d'oublier; il peut s'en aller, faire des infidélités avec d'autres écrivains, revenir et être à nouveau séduit. la vie de famille ne vient jamais gêner la relation; elle peut être sporadique, mais, quand elle existe, elle est intense." (pp.130-131)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aimerais tellement prendre le temps de m'asseoir et de lire... La semaine prochaine à Saint Malo, en grelottant sur ma serviette peut-être :)