La contemporanéité du voisinage.
Apparaît le/la voisni(e).
L’ascenseur est le lieu de cette scène. Archétype d’un moment qui est à la fois fondateur, scène d’une initiation (initiative prise par l’un des deux) et d’un renoncement.
Les voisins se figent le temps de cette ascension aux étages supérieurs. La cage s’arrête au niveau demandé. L’un d’eux sort et quitte ce compagnon furtif sur une parole polie, de circonstance.
La rencontre que nul n’a voulue, mais que tous préparent dès l’entrée en cage, consacre une mise à disposition de Soi à l’accueil de l’Autre. Manifestant gêne, plaisir ou même indifférence, fantasmée ou détesté, l’espace fermé de la cage consacre ce qui dans cette contemporanéité de mon voisinage relève de mon Etre pour l’Autre. Expérience cruciale de mon métissage, en tout cas d’un métissage possible (mais aussi, possiblement, en échec). C’est aussi par là que le voisinage acquiert, loin du fantasme romancé, cette dimension temporelle fuyante : le contemporain.
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