jeudi 12 juillet 2007

Avoir vingt ans !


Sur les bancs d’une faculté de province, bien provinciale jusqu’à la nausée que provoquent les fumées caoutchoutières de l’usine Michelin à tout juste quelques encablures de là, la grandiloquence du faux dandy helléniste qui nous servait de l’ « ego métaphysique » à longueur de séances d’histoire de la philosophie, l’absence radicale de projets de pensée que développaient autant ces « Maîtres » de l’érudition et autres philistins de la chose philosophale que leurs disciples qui s’amusaient dans le culte de la vanité intellectuelle. En avoir bientôt quarante et renouer avec ces bancs universitaires où tout me semble, non pas à portée de mains ou de neurones, mais enfin POSSIBLE, sans avoir à cultiver je ne sais quelle ascèse mais dans l’affirmation du POUVOIR de SOI.

Dans cette sorte de parenthèse du monde où tout me semblait alors si laborieux et l’était autant qu’il me le semblait, où l’absence de perspectives se conjuguait avec l’atonie sentimentale et sexuelle, avec le vertige d’être.

Avoir vingt ans, c’était sans fin....

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